Réservation indispensable au 01 43 63 41 61 ou gisele.joly@aliceadsl.fr
À l’occasion de la parution aux éditions Unicité, François Mocaër, Gisèle Joly et Lilas en Scène vous invitent à la lecture de
Texte de Peter Barnes
Traduit de l’anglais par Gisèle Joly et Marc Goldberg
Avec Martine Schambacher, François Chattot, Charlie Nelson, Jean-Claude Leguay
Editions Unicité
L’Esprit de l’homme est un triptyque dont chaque pièce en un acte peut être jouée indépendamment.
Une sorcière du deuxième degré se déroule près de Lyon en 1437 et rassemble quatre personnages : une femme accusée de sorcellerie, un témoin alcoolique, un bourreau zélé et un procureur rapidement dépassé. L’enjeu est de taille pour Marie, qui risque la torture et la mort ; mais son esprit lui permet vite de déstabiliser la procédure, et le procès tourne presque à la farce…
Hors du sommeil et de l’ombre nous transporte à Londres en 1656, avec trois personnages (et demi…) : un prêcheur au comportement et aux convictions pour le moins hétérodoxes, un Révérend qui fut son ami et qui se résout à lui demander de l’aide car sa fiancée est morte. Un étrange rituel de résurrection s’opère alors, plongeant les trois personnages dans un labyrinthe aux frontières de la vie, de la mort et du sommeil.
La Nuit de Simhat Torah se situe à Lublin en 1812. On y trouve trois personnages et un absent. Ces trois personnages sont trois rabbins célèbres. L’absent, c’est Dieu. Inspirée d’une histoire vraie, mais revisitée par l’humour caustique de Barnes, la pièce met en scène une confrontation entre ces trois rabbins et Dieu. Recourant à tous les stratagèmes pour le convoquer, ils en viennent à le juger par contumace !
Trois courtes pièces, trois religions, trois situations éminemment théâtrales, trois façons de traiter des situations extrêmes avec malice et fantaisie, en offrant aux comédiens un terrain de jeu aux possibilités infinies.
L’écrivain britannique Peter Barnes (1931-2004) a toujours nagé à contre-courant et célébré dans toute son œuvre le pouvoir subversif du rire. Il fut souvent salué comme un digne héritier contemporain de Ben Jonson dont il était un fervent admirateur, et son théâtre a l’extravagance et l’imagerie frappante des jacobéens. Mais lui-même reconnaissait fièrement sa dette envers Artaud et Brecht (comme lui, il écrivait pour changer le monde). Dans la trentaine de pièces et de scénarios qu’il a laissés, l’esprit libertaire et l’humour iconoclaste de cet ennemi juré du naturalisme n’ont jamais fléchi. Ses comédies tout aussi critiques que cathartiques proposent un théâtre de la pensée qui est aussi un pur plaisir du jeu et du verbe.
Après avoir écrit des drames historiques épiques aux distributions de 20 à 40 acteurs (il fut de fait l’auteur le plus représenté de son vivant à la Royal Shakespeare Company), et de nombreuses adaptations de pièces élisabéthaines et européennes, il se mit à composer pour BBC radio des miniséries de monologues, duologues, etc., réunis sous le titre de Barnes’ People, qui attirèrent les plus grands noms de la profession, dont John Gielgud, Laurence Olivier, Alec Guinness, Peggy Ashcroft, Judy Dench et Ian McKellen.