Poécité s'invite sur vos écrans pour une soirée nommée "Désir".
Fêtons ensemble le Printemps des poètes en suivant ce lien qui effeuille et effleure:
Poème à trou
Emily Dickinson 1830-1886, texte original et version française de Guy Jean Forgue. Edition 1970. Texte daté de 1862
Je partis tôt, avec mon chien,
Et m’en allai voir l’océan.
Les sirènes des profondeurs,
Sortaient pour me regarder.
Les frégates, par-dessus,
Tendaient leurs doigts de chanvre,
………. ……. …….. ……. ……..
Abandonnée sur la grève.
Nul ne m’émut ; mais le flot
Dépassa mon humble chaussure,
…………, … …… …………. ,
Et puis aussi mon corsage.
Il semblait vouloir m’avaler
D’un coup, comme une rosée
Sur la manche d’un pissenlit ;
Alors, … ……….. …….. .
Mais Lui me suivit, me suivit tout près ;
Je sentais son talon d’argent
Sur ma cheville- mes chaussures
Bientôt seraient remplies de perle-
Enfin, ce fut la ville, inébranlable,
Où sans doute il ne connaissait personne ;
……. …… …….., et un air
Puissant, L’Océan prit congé.