Huiles sur toile

Poussière
Dominique Hollier

Huiles sur toile
d’après la pièce de Lars Noren, Comédie-Française 2018

Exposition du vendredi 20 mai au samedi 4 juin
Vernissage : jeudi 19 mai à partir de 19h00
Visite sur rendez-vous auprès de l'artiste :  / 06 60 73 05 91

Tout a commencé avec le spectacle « Poussière » créé par Lars Noren en 2018 à la Comédie-Française, pièce qu’il a écrite pour les comédiens-français, un spectacle particulièrement touchant, riche, et laissant une place merveilleuse aux acteurs.
À une période où j’étais en en panne dans mon travail de peinture, j’ai été saisie par une image prise au moment des saluts ; j’aime beaucoup regarder les acteurs aux saluts, lorsqu’ils sont pris d’un mélange de relâchement et de libération dans l’immédiat après-spectacle, il y a alors généralement une quiétude et une plénitude qui se lit formidablement dans les corps.

J’ai donc commencé par peindre une, puis deux toiles représentant ces acteurs abandonnés au moment des saluts, où ils ne sont plus en représentation, et en même temps se présentant.
Ayant la sensation de retrouver un geste, j’ai voulu poursuivre dans cette dynamique et envisager une série de douze tableaux, basée sur des photos prises en représentation : le spectacle – la pièce parle de la fin de vie, et de l’abandon, justement – offrait une multitude d’images du corps à la fois habité et abandonné, ou qui s’abandonne, que je trouve particulièrement touchant.

J’ai terminé la série pour ainsi dire le jour où Lars Noren nous a malheureusement quittés. Grâce à l’entremise de son assistante Amélie Wendling (merci Amélie) il avait pu voir des images de chaque tableau au fur et à mesure de leur exécution, et ma plus grande satisfaction est qu’il semblait reconnaître son spectacle.

Un grand merci, donc, par ordre d’entrée en toile, à Alain Lenglet, Gilles David, Dominique Blanc, Bruno Raffaelli, Hervé Pierre, Christian Gonon, Danièle Lebrun, Anne Kessler, Didier Sandre, Françoise Gillard, Martine Chevallier, sans oublier mon guide Patrice Jamin donc le regard est inestimable.

Dominique Hollier