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Poil à gratter

Compagnie de l'auberge rouge

De et avec Adeline Piketty
Mise en scène de Laurence Campet
Lumières et régie générale Alain Denisse

Résumé
Chantale, médecin psychiatre dans une première vie, rompt ses dernières attaches avec le passé. Au terme d’une errance désespérée, elle atterrit dans un hôtel au mois rue Keller et hante un territoire exigu entre la place Voltaire et la place de la Bastille. Elle trouve son rôle et sa légitimité : poil à gratter. Misanthrope, donneuse de leçons, écorchée, iconoclaste, provocatrice… elle croise le chemin d’autres figures du quartier. David, un SDF bonhomme, est la seule personne qu’elle tolère encore et qui réussit à lui faire garder un lien avec l’extérieur ; la petite Nina dompte sa peur et essaie, par ses moyens d’enfant, d’entrer en relation avec elle. Le boulanger, les bénévoles des « Restos du corps », une mère rom et son bébé sont autant de rencontres qui révèlent d’autres facettes de Chantale.

Ce dont nous sommes tout de suite tombées d'accord avec Adeline, c'est qu'elle serait seule en scène. Seule donc pour faire entendre les multiples voix de ce texte, les voix de Chantale, ses démons, et les voix du dehors (David, Nina, Fatou et pourquoi pas les passants, les bénévoles des Restos...). Il s'agit de trouver la perméabilité de ces paroles, du dedans et du dehors. Chantale en équilibre instable sur le fil de la déraison. La solitude de l'actrice, c'est aussi une façon de préserver la solitude de Chantale et de garder la grande simplicité de son adresse si directe aux passants, au public.
Laurence Campet