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Compagnie Sans la nommer (site)
Ecriture collective
mise en scène · Fanny Gayard
dramaturgie · Agathe Dumont
assistante à la mise en scène · Estelle Courtemanche
collaboration artistique · Rose Guégan
interprétation · Olivier Boréel, Frédéric Fachéna, Jana Klein, Didier Léglise,Ydire Saïdi
avec la participation et la voix de Rose Guégan
son et vidéo · Didier Léglise
régie générale, lumières et espace · Thibault Lecaillon
collaboration lumières et espace · Laurent Vergnaud
costumes · Marguerite Lantz
copyright image · Jean-Louis Lebrot
« Toutes proportions gardées, on pourrait avancer que les années comprises entre la fin de la guerre du Vietnam (1975) et le 11 septembre 2001 dessinent un basculement, une transition au bout de laquelle le paysage intellectuel et politique a connu une modification radicale, notre vocabulaire s’est modifié et les anciens repères ont été remplacés. Autrement dit, le changement de siècle symboliquement marqué par la chute du mur de Berlin constitue le momentum d’une époque de transition dans laquelle l’ancien et le nouveau se mêlent. »
Enzo Traverso, L’histoire comme champ de bataille, 2011
À se plonger dans les archives, on se perd. Elles sont trop nombreuses et trop d’événements s’accumulent en 89 : Tiananmen, Berlin, Ceausescu, Bicentenaire, Jessye Norman, Jean-Paul Goude, naissance d’Act Up, G7… “Défilés, feu d’artifice, poignées de mains, policiers, pays riches, pays pauvres tout se mélange un peu dans les têtes…” (JT du 16 juillet 1989).
Pour dessiner les différentes strates de l’expérience intime de l’histoire, nous travaillons sur le mode de la recomposition imaginaire de 1989.
Le spectacle s’invente et s’écrit au fil de recherches artistiques collectives et de cheminements individuels. Les interprètes piochent dans leurs souvenirs personnels et les matériaux collectés pour inventer plusieurs fragments scéniques de 89 qui se font écho. En mêlant récit, installation, mouvement, création sonore et image, une série d’hypothèses scéniques sur 89 est formulée. On s’autorise à détourner les images, réécrire leurs légendes, produire de nouveaux récits, superposer et télescoper les souvenirs. L’écriture se fait partition ; le plateau, chantier d’expérimentations en tout genre ; les interprètes, écrivain·es de plateau.
Emmenée par la metteuse en scène Fanny Gayard, la Compagnie Sans la nommer cultive depuis 2013 une démarche théâtrale documentée qui s’invente dans un rapport étroit avec les réalités de territoires (villes, quartiers, lieux de travail...).
Ses recherches interrogent l’articulation entre des mythes sociaux-politiques qui fondent une mémoire collective et les réalités de vécus individuels. Chaque forme artistique s'écrit et s'invente sur la base de collectes (documents, témoignages) dont il s'agit d'élucider la dramaturgie interne.
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Construction de décor de théâtre / réalisation de mobilier scénique / prototypes / adaptation de décors pour les tournées / conception et construction de structures destinées aux expositions permanentes et itinérantes / manifestations événementielles.
