Réservation indispensable au 01 43 63 41 61 ou
Sortie de résidence / Etape de travail
Compagnie Ultima Chamada
Écriture, mise en scène, scénographie Luc Clémentin
Assistant à la mise en scène Arthur Vaughan-Whitehead
Avec Désirée Olmi, Simon Bellahsen, Alain Veniger, Nicolas Nicolaides...
Allez, sans nostalgie et sans honte, l’espace d’un instant : Soyez réalistes, demandez l’impossible.
Antonio Gramsci est un écrivain et théoricien politique italien d’origine albanaise. En 1911, il entame des études de philologie à l’université de Turin. Il fréquente les cercles socialistes dans lesquels se regroupent les émigrants sardes. Au cours de l’été 1913, il adhère à la fédération de la jeunesse du Parti Socialiste, puis au Parti Socialiste Italien l’année suivante. Dès 1914, il écrit dans des revues socialistes comme Il Grido del Popolo. À partir de 1915, il s’investit dans le combat politique au travers de la formation politique des jeunes ouvriers. Il est parmi les plus fervents fondateurs du Parti Communiste d’Italie (PCd’I), section italienne de la IIIe internationale. Gramsci devient le Secrétaire général du Parti Communiste Italien en 1925. Il est élu député de Turin de 1924 à 1926 et crée le quotidien l’Unità. Il est arrêté par les fascistes le 8 novembre 1926 et condamné pour conspiration. En captivité pendant onze années, il écrit ses Carnets de prison. Malade, il meurt quelques jours après être sorti de prison, dans la nuit du 26 au 27 avril 1937. Sa conception de l’hégémonie culturelle comme moyen du maintien de l’État dans une société capitaliste a fait date.
Un jeune metteur en scène passionné mais inflexible dans son comportement (la personnalité de Gramsci aura déteint sur lui ?) sera confronté à deux acteurs et une actrice pour faire entendre les fondamentaux gramsciens. Oeuvre ambitieuse minée par les relations conflictuelles, comment nos pieds-nickelés du spectacle vivant, dont le narcissisme le dispute à la mauvaise foi, feront-ils pour arriver jusqu’au soir de la première et à la confrontation avec le public et les professionnels de la profession ? Tel est le pitch de ce réjouissant programme que nous allons construire séquence après séquence, à l’aide de ces formidables outils que sont l’improvisation et l’écriture au plateau. Jeux de l’imaginaire individuel et collectif qui se nourriront de la lecture de l’ensemble des textes d’Antonio Gramsci et d’auteurs qu’il cite dans ses écrits, de Marx à Pirandello en passant par Machiavel. A l’heure où la pensée gramscienne fait un retour significatif dans les débats philosophiques et politiques sur les forces antagonistes qui traversent l’Europe, notre intention, en immergeant le spectateur dans l’atmosphère parfois délétère de la création dramatique, sera de faire entendre la formidable pertinence de cette pensée.
Luc Clémentin