Collages des années 1990 à 2018
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Du samedi 19 mai au vendredi 30 juin 2018
Visites en présence de l'artiste les vendredi et samedi de 15h à 19h
Ma grand-mère était Suédoise, et mon grand-père Danois.
Je me suis appelé « Sten » au début … le temps que mon père rentre de voyage d’affaires … ce qui signifie « pierre » en danois…
Après une formation en architecture à Paris, je suis parti à Copenhague, pour travailler dans un cabinet d’architecture.
Tout a commencé là-bas …
Issu de l’architecture je commence à produire des collages au moment où professionnellement je trace des lignes droites toute la journée, j’ai alors besoin de liberté et je la trouve en composant.
La couleur m’attire mais je préfère utiliser une palette minimaliste pour ne pas rivaliser avec la couleur de la matière vieillie par le temps, aussi, c’est ainsi que, souvent je trouve apaisant des juxtapositions douces à deux ou trois couleurs.
Je cherche à définir des formes, à créer une sorte de lecture du monde qui m’entoure grâce à une écriture que je fabrique, certains signes émergent d’un processus où les gestes se font toujours plus intuitifs.
Je colle pour écrire l’histoire qui m’habite avec les fragments d’une vie passée.
Les vieux papiers usés ont été abandonnés car ils sont devenus encombrants,
pourtant ils sont notre histoire.
(Le hasard me parle me raconte une histoire, je suis pris,
je cherche des pistes, j’écoute ce qu’il se passe sous mes yeux.)
Aujourd’hui nous utilisons des papiers sans couleurs, sans odeurs, ternes, pauvres, trop propres; la feuille blanche est d’une blancheur stérile.
Je cherche l’équilibre de forces qui s’établissent lorsque je dispose au hasard de mes émotions les couleurs les matières que je trouve au fil de mon histoire et de mes rencontres.
Je privilégie les papiers usagés, abimés,
«parce qu’il n’y a rien de parfaitement propre dans la vie, ni les hommes, ni les meubles, ni les sentiments.» Kurt Schwitters