Entrée libre
Réservation indispensable au 01 43 63 41 61 ou
Les hommes civilisés se trompent souvent parce qu’ils pensent trop. Cette pensée du maître zen Taisen Deshimaru pourrait tout à fait faire office d’introduction au spectacle du Spartacus Tofanelli Airlines. Les hommes pensent trop et, pourrait-on rajouter, ils pensent mal, parce que leurs structures nerveuses et les multiples conditionnements culturels, éducatifs, langagiers, relationnels, auxquels ils sont sujets les prédisposent à se tromper, à prendre le mot pour la chose, la structure du langage comme modèle du monde. Or le mot CHIEN comme l’a dit Aristote n’a jamais mordu personne. Christophe Tarkos sans doute y faisait référence lorsqu’il déclara que le mot MOT ne veut rien dire. Lorsque l’on demandait à Boris Vian pourquoi il avait intitulé son roman L’automne à Pékin, il répondait que c’était précisément parce que cela ne se passait ni en automne, ni à Pékin. Pourtant, à y regarder de plus près, la ville dont Victor Hugo n’hésitait pas à dire qu’elle était la ville aux cent clochers carillonnant dans l’air, demeure, à l’instar de la capitale chinoise, la plus densément peuplée du grand-ouest. Mais Pékin est à l’est me direz-vous, oui certes, à l’est de Rouen mais à l’ouest de Los Angeles qui a ceci de commun avec la ville d’Angers qu’on y trouve difficilement des pieds-paquets ou alors à des prix prohibitifs (Angers qui fera l’objet d’un prochain spectacle : Une brève histoire d’Angers, mais n’allons pas trop vite en besogne).
Nous retrouvons cette année le surprenant Spartacus Tofanelli Airlines. Depuis leur dernière incursion à Lilas en Scène à l'occasion du non moins surprenant Mangeons Tarkos en novembre 2007 le Spartacus s'est fait rare. Et désirer. C'est donc avec impatience que nous accueillons leur prochaine création : Une brève histoire de Rouen.