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Scalps
Tu n’étais pas mon premier choix / octobre 2016

Compagnie en résidence de création, un premier travail sera présenté le 5 et 7 novembre 2016 à Lilas en Scène.


Avant la création de la compagnie Tu n’Étais pas mon Premier Choix, il y eut la Tortue sur un Nénuphar, créée par Olivier Benaddi à Marseille. Après avoir abrité de nombreux projets, la Tortue rentra dans sa carapace à la fin de l’aventure provençale. C’est à Paris que l’histoire se poursuit pour donner naissance à une nouvelle compagnie, Tu n’Étais pas mon Premier Choix, qui s’appuie principalement sur le travail d’écriture d’Olivier Benaddi : On va tous mourir (et autres saynètes désopilantes), Le Projet H, Le Complexe de l’écrevisse mais aussi sur l’oeuvre méconnue d’auteurs contemporains : en l’occurrence Scalps, d’Éric Chevillard.


La matière de Scalps est l’écriture d’Éric Chevillard, auteur publié, entre autres, chez Minuit. Éric Chevillard ne se mêle pas de théâtre, ses textes, ses romans, ne sont absolument pas dramaturgiques, mais pourraient, paradoxalement, se suffire à eux-mêmes sur une scène. Les quelques prises en main de textes chevillardiens ces dernières  années se résument d’ailleurs à cela, une voix sur un plateau, rien de plus ou presque, et après tout pourquoi pas ? Le personnage principal de ses ouvrages est, sans exception, la voix du narrateur. La prise de parole est par conséquent immédiate, évidente, directe.
Cependant, on l’aura compris, nous voulons proposer ici autre chose. Ce sera donc un montage des textes d’Éric Chevillard, mais qui passera cette fois par un travail d’incarnation, le corps sera mis à rude épreuve, le jeu sera constant, l’imagination sollicitée à chaque seconde, le jaillissement – de la voix, de la musique, des corps dans l’espace – permanent.
Ajoutons que l’arme d’Éric Chevillard, que nous ferons nôtre sans trop forcer notre nature, est bien sûr l’humour, mais un humour qui est une réaction, une riposte. L’humour comme un détonateur d’une réaction en chaîne qui entraînerait à son tour le spectateur à développer ce que nous appellerons un rire de contre-attaque, un rire lucide, salvateur. Un rire qui nous venge de la bêtise et de la médiocrité du monde.

Olivier Benaddi

Ce projet bénéficie du soutien de la Maison de la Poésie (Paris), du Théâtre Paris-Villette, de la Factorie Maison de Poésie/Normandie et de Lilas en Scène.